Le Compte professionnel de formation (CPF) est un dispositif essentiel dans le paysage de la formation professionnelle en France. Mis en place par le ministère du Travail, il permet aux salariés et aux demandeurs d’emploi de se former tout au long de leur vie professionnelle.
Qu’est-ce que le Compte professionnel de formation ?
Le Compte professionnel de formation est un compte individuel qui permet à chaque personne, dès son entrée sur le marché du travail et jusqu’à sa retraite, d’acquérir des droits à la formation. Ces droits sont exprimés en euros et peuvent être utilisés pour financer des formations qualifiantes ou certifiantes. Le but principal du CPF est de contribuer au développement des compétences et à l’évolution professionnelle des individus.
Le CPF remplace depuis 2015 l’ancien Droit individuel à la formation (DIF). Les heures acquises au titre du DIF ont été converties en euros et intégrées dans le nouveau dispositif.
Qui peut bénéficier du CPF ?
Le Compte professionnel de formation s’adresse à divers publics :
- Les salariés du secteur privé, qu’ils soient en contrat à durée indéterminée (CDI) ou en contrat à durée déterminée (CDD)
- Les intérimaires
- Les agents de la fonction publique
- Les travailleurs indépendants et professions libérales depuis janvier 2019
- Les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi ou accompagnés par une mission locale pour les jeunes
Notez que certaines catégories professionnelles, comme les apprentis ou les contrats spécifiques de type CAE, ne sont actuellement pas concernées par le dispositif.
Comment fonctionne le Compte professionnel de formation ?
Mise en place et alimentation du compte
Le CPF est automatiquement créé dès l’entrée sur le marché du travail. L’alimentation du compte se fait chaque année en fonction des heures travaillées, avec un plafond maximal fixé à 5 000 euros (ou 8 000 euros pour les personnes sans qualification). Les salariés peuvent consulter leurs droits acquis sur le site officiel du Compte professionnel de formation.
Choix et financement des formations éligibles
Le CPF permet de financer des formations qui répondent à des critères précis, définis notamment en termes d’éligibilité, de qualité ou de pertinence pour les besoins du marché du travail. La liste des formations éligibles est consultable sur le site du ministère du Travail, ainsi que sur le site du Compte professionnel de formation.
En fonction de la situation du bénéficiaire (salarié, demandeur d’emploi, travailleur indépendant), les modalités de financement et les possibilités de compléments financiers varient. Ainsi, un salarié pourra bénéficier d’un abondement de son employeur, tandis qu’un indépendant aura recours à l’URSSAF ou à des organismes paritaires.
Validation et suivi des parcours de formation
Le Compte professionnel de formation prévoit également un processus de validation des acquis, permettant d’obtenir un diplôme, un titre ou une certification reconnue. Ce dispositif de validation (VAE) vise à faciliter la reconnaissance des compétences acquises en France ou à l’étranger.
De plus, le CPF est étroitement lié au conseil en évolution professionnelle (CEP), qui accompagne les porteurs de projets dans leur orientation et leur choix de formations adaptées à leurs objectifs personnels et professionnels.
CPF et transition professionnelle : stimuler la mobilité
Afin de favoriser la mobilité professionnelle et la reconversion, le CPF peut être mobilisé pour financer des actions spécifiques comme le bilan de compétences, l’accompagnement à la création d’entreprise ou le projet de transition professionnelle.
Le Projet de transition professionnelle (PTP) constitue notamment une opportunité pour les salariés souhaitant changer de métier ou de secteur d’activité. Accessible sous certaines conditions, il donne droit à un congé spécifique et à un financement intégral ou partiel du coût de la formation.
Pour conclure : un outil dynamique et en constante évolution
Depuis sa création, le Compte professionnel de formation a fait l’objet de plusieurs réformes et ajustements, témoignant de la volonté des pouvoirs publics d’améliorer sans cesse cet outil au service de la compétitivité et de l’employabilité. Le passage du DIF au CPF, l’ouverture aux travailleurs indépendants ou encore la conversion des heures en euros sont autant d’exemples de cette évolution constante.
Le CPF s’impose comme un dispositif central de la politique nationale en matière de formation professionnelle, offrant aux individus les moyens de prendre leur avenir en main et de développer leurs compétences en adéquation avec les besoins du marché du travail.
Cet article vous a-t-il été utile ?
Note moyenne 0 / 5. Votants: 0